Monthly Archives

avril 2016

Rééducation aprés chirurgie de la coiffe des rotateurs

By | Non classé, Pôle membre supérieur | No Comments
Il existe un consensus sur les principes de la rééducation : respecter la technique chirurgicale et les délais de cicatrisation, récupérer les amplitudes articulaires et les rétractions, le travail postural et de l’harmonie fonctionnelle, la récupération différée de la force musculaire en insistant à chaque fois sur l’auto rééducation adaptée au bilan initial. Mais l’application à toutes les situations de protocoles standardisés souvent différents n’est pas toujours adaptée à la rééducation en cabinet libéral.

Chronologie de la rééducation

Malgré une sédation efficace des douleurs et une explication correcte et vérifiée des consignes, les problèmes se posent souvent dès le premier jour post opératoire et de la sortie : tout va parfois trop vite pour le patient désemparé qui n’est plus encadré.

Impossibilité de remettre correctement l’attelle par le patient, son entourage ou les soignants. Troubles trophiques et circulatoires par garrotage, crispation et contractures douloureuses , inquiétude à l’origine d’une évolution algodystrophique possible.
Crainte de se faire mal ou de détériorer la chirurgie réalisée, recrudescence mal contrôlée des douleurs conduisent au retard voire à l’absence de mobilisations par le patient . Dans d’autres cas c’est la paralysie de l’équipe de rééducation occasionnée par des consignes ou paroles excessives ou comprises comme telles par l’opéré(ne pas toucher le malade, ne pas enlever l’attelle) qui feront perdre un temps précieux. D’autres patients laissés à eux-mêmes vont au contraire dévier vers des mobilisations intempestives ou l’absence de protection.
Evolutions imprévisibles et aigües confrontées aux difficultés de modifier les délais de contrôle programmés par le service de chirurgie.

La rééducation commence de facon précoce, elle apporte un grand confort et rassure le patient, son traitement médical est adapté si besoin. On lui explique le compte rendu opératoire, les gestes réalisés, la justification des délais et de la durée de protection par l’attelle, les techniques qui seront employées en rééducation. La bonne réalisation des consignes est ensuite vérifiée : installation et port correct de l’attelle, la toilette, l’habillage, les positions et postures (assis, pour la nuit), toutes situations auxquelles il vient d’être confronté, parfois avec difficultés. On vérifie aussi la bonne compréhension et réalisation correcte des exercices d’auto mobilisation. La kinésithérapie est enfin organisée : début programmé entre les semaines 1 ou 2 selon les circonstances en précisant les techniques selon l’opération et les gestes réalisés, avec balnéothérapie quand cela est possible.

La rééducation précoce privilégie au début la récupération naturelle des amplitudes par la vérification et la répétition des techniques auto passives et la balnéothérapie. Mais le kinésithérapeute intervient manuellement dès les premières séances et tout au long de l’évolution. Mobilisations et glissement de la scapulo-thoracique, redressement postural dorsal guidé et prise de conscience du relâchement des fixateurs de la scapula après auto-contractions, mobilisations et travail à distance du coude au poignet, massages et mobilisations manuelles douces en traction du cou sont parmi d’autres techniques une aide irremplaçable au travail personnel du patient. Plus encore, les mobilisations passives en relâchement complet en flexion, abduction, rotation doivent être réalisées sans douleur, dans le plan de la scapula, en respectant bien sur les amplitudes et délais autorisés. Il ne s’agit alors pas de chercher à gagner des amplitudes, mais d’accompagner le gain naturel, en empêchant les crispations, contractures et dyskinésies. Le port de l’attelle est continué dès la fin de séance.

Une visite de contrôle est programmée entre le 30 ème et 40 ème jour avec contrôle radiographique. Quelles sont les données du bilan et diagnostic de kinésithérapie effectué au début de la prise en charge ? Comment s’est passé ce début de rééducation ? L’examen objective souvent à ce stade précoce une mobilité déjà satisfaisante. On récapitule les gestes et activités autorisés au quotidien, on adapte la rééducation.

La suite de la rééducation est classique avec l’introduction progressive d’un travail plus actif mais toujours encadré, sans aucune mécanothérapie. Les techniques aidées sollicitent la proprioception et le centrage huméral, l’éviction des dyskinésies et conflits ou accrochages par le contrôle adéquat de la scapula. Le renforcement musculaire intervient après récupération complète des amplitudes, le réentrainement sportif après éventuel test isocinétique quantifiant un déséquilibre ou une insuffisance de récupération de la force exposant au risque de blessure précoce.

Comment Traiter les tendintes d’épaule?

By | Non classé, Pôle membre supérieur | No Comments

Chronologie des tendinites de la coiffe des rotateurs:

C’est une pathologie fréquente (aussi fréquente que le mal de dos) qui touche aussi bien les hommes que les femmes. Elle débute dès l’âge de 20 ans pour aboutir à une rupture des tendons chez une personne sur deux à 70 ans. Dans un premier temps, il se produit une inflammation de la bourse sous-deltoïdienne. Sans traitement adapté, l’inflammation touchera ensuite les tendons de la coiffe des rotateurs; on parlera alors de tendinopathie. L’évolution peut aller jusqu’à la rupture. Les douleurs sont en général localisées au niveau du moignon de l’épaule et peuvent irradier dans le bras. Ces tendinopathies proviennent en général d’un défaut de fonctionnement de l’articulation gléno-humérale. On parle de décentrage articulaire.

Prise en charge:

La douleur étant secondaire au défaut de fonctionnement de l’articulation gléno-humérale, le traitement est basée sur la correction manuelle de ces dysfonctionnements. Cette correction manuelle doit être non douloureuse. De façon à stabiliser le résultat, il faut tonifier les muscles de la coiffe des rotateurs par stimulation électrique ou manuelle jusqu’à disparition des douleurs. Lorsque les douleurs ont disparues, ces muscles doivent être tonifiés contre résistance (bandes élastiques). Des étirements doux et progressifs doivent également être réalisés. Plusieurs séances de correction sont nécessaires pour récupérer un fonctionnement normal et stabiliser le résultat. Si le traitement est assez précoce, il est inutile d’avoir recours aux antalgiques, anti-inflammatoires et infiltrations. Ces dernières, à base de cortisone, ne doivent être réalisées que lorsque l’inflammation ne cède pas après une rééducation bien conduite et après un traitement par anti-inflammatoire non stéroïdien.

Conduite à tenir après méniscectomie

By | Non classé, Pôle membre inférieur | No Comments

CONDUITE A TENIR APRES UNE MENISCECTOMIE SOUS ARTHROSCOPIE.

Vous venez de subir une méniscectomie sous arthroscopie. Le devenir immédiat de cet acte chirurgical réalisé en ambulatoire nécessite certaines précautions de votre part. En effet, le genou présente un risque de gonflement, qui peut ralentir la reprise d’activité. Nous allons ainsi vous présenter quelques recommandations afin d’assurer une suite post chirurgicale sans risque pour votre genou.

Première phase : de J0 (date de l’opération) à J7

Afin de limiter le gonflement, il faut glacer votre genou. Pour ce faire, utiliser la poche de cryothérapie prescrite par votre chirurgien, en veillant bien à installer une protection entre la poche et votre peau (soit le sachet protecteur de la poche, soit un linge sec). Le temps de glaçage est de 20 minutes sur l’avant du genou tendu, répété 4 à 5 fois par jour. Le soir, vous pouvez glacer l’arrière du genou (creux poplité) 20 minutes également.
Il faut effectuer des contractions du quadriceps régulièrement afin de stimuler la circulation de retour du membre inférieur. Ainsi, au cours de vos séances de glaçage, effectuez des contractions courtes en rafales, ainsi que des contractions longues (5 sec) du quadriceps en « remontée de rotule».
La reprise de la marche doit être progressive. Le lendemain de l’opération (J1), contentez vous de déambuler à l’intérieur de votre domicile. Puis effectuez une sortie aux alentours de chez vous (J2) et augmentez la distance de jour en jour. Profitez du retour à domicile pour glacer l’articulation.
Lorsque vous êtes debout, évitez de piétiner. La station debout prolongée sans déambulation (visite d’exposition, shopping, élaboration d’un long repas en cuisine) est à proscrire lors de cette période.
La conduite automobile est également à éviter.
Enfin, les escaliers doivent être montés et descendus en asymétrique (une jambe après l’autre). Pour ce faire, vous montez en premier la jambe non opérée, et descendez en premier la jambe opérée. Ainsi, vous pliez dans chacune des phases le genou non opéré.

Deuxième phase : de J7 à J45.

Une semaine après l’acte chirurgical, vous allez pouvoir commencer vos séances de rééducation chez un kinésithérapeute. La rééducation va être axée sur :
une vérification de l’état trophique de votre genou, et un traitement adéquate en cas de persistance du gonflement ;
une récupération progressive des amplitudes articulaires ;
un renforcement musculaire progressif ;
un travail d’équilibre (proprioception) ;
un retour progressif vers la pratique sportive à J45.L’ensemble des phases et délais décrits précédemment sont variables selon l’acte chirurgical, et sont adaptables à tout moment par votre chirurgien et/ou votre kinésithérapeute.

Attention:

Il est tres important de noter que ces délais sont valables pour une méniscectomie du ménisque interne et que les délais sont multipliés par 2 en cas d’une lésion du ménisque externe

Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à questionner le kinésithérapeute qui va venir vous voir avant votre sortie, ou contacter le service de kinésithérapie de l’Hôpital Privé de Parly 2 au 01.39.54.53.78 ou au 01.39.63.71.19.

La rééducation de la Main

By | Non classé, Pôle de la main | No Comments

La rééducation de la main demande une prise charge particulière et spécifique, par la complexité de son anatomie et de sa biomécanique, mais surtout par l’impact des pathologies s’y associant. En effet, la rééducation est souvent très longue (6 mois à un an),  et la mauvaise récupération d’une fonction de la main peut fortement handicaper une personne dans la vie de tous les jours. Les pathologies affectant la main sont nombreuses qu’elles soient dues à des traumatismes (brulure, fracture, entorse, rupture tendineuse, coupure …), rhumatismes (arthrose, déformation, maladie de Dupuytren …) ou bien encore nerveuses.
Quelques que soient les affections touchant la main, la rééducation est une étape cruciale et doit être menée par un masseur-kinésithérapeute qualifié. La connaissance de l’ensemble des pathologies, et des protocoles à mettre en places est indispensable à une bonne récupération. De plus, une participation active du patient est nécessaire pour une meilleure récupération et demande donc une explication claire et précise de la part des différents acteurs de la prise en charge (médecins, infirmiers, masseur-kinésithérapeutes). L’absence de rééducation, ou la négligence de cette étape indispensable entraine l’apparition de raideur, la persistance de douleurs, et une impotence fonctionnelle qui varie selon l’atteinte.
Les lésions traumatiques de la main et du poignet représentent la première cause de traumatisme, soit 12 %, de l’ensemble des lésions traumatiques répertoriées. Ils surviennent lors des activités domestiques, professionnels, ou lors des activités sportives. Ils peuvent apparaîtrent comme mineurs, ou bénins pour les néophytes mais leurs conséquences peuvent être très handicapantes (doigt enraidi, rétraction…).

Pour plus d’informations ou conseils, n’hesitez pas à nous contacter ou consulter ces sites:
– http://www.fesum.fr/
– http://www.reseaumain.fr/
– http://www.reeducation-main.com/

Chronologie de la Ligamentoplastie du Genou “LCA”

By | Non classé, Pôle membre inférieur | No Comments

Bon à Savoir: 

Vous allez être opéré d’une ligamentoplastie du croisé antérieur du genou. Cette opération est très fréquente, puisque l’on compte plus de 36000 actes chirurgicaux de ce type chaque année en France.

Comme vous le savez peut-être, l’acte chirurgical est suivi d’une période de rééducation pratiquée chez un masseur-kinésithérapeute. Elle peut avoir lieu aussi bien au sein d’un centre de rééducation que chez un praticien libéral. La rééducation suit les étapes de cicatrisation du transplant et de la zone musculaire de prélèvement. Nous pouvons ainsi diviser la rééducation en différentes phases. A chaque fin de phase correspond une autorisation de pratique d’une activité fonctionnelle.
Avant de présenter ce plan de rééducation, il est important de préciser que les différents délais présentés sont « théoriques » et se retrouvent dans la plupart (et non l’intégralité) des cas. Chaque rééducation est unique : selon le sport pratiqué, l’état physique précédant la blessure, l’acte pratiqué et les recommandations énoncées par votre chirurgien, les délais peuvent varier. Vous serez parfois en avance, ou parfois en retard sur la chronologie présentée ici. En cas d’inquiétude, n’hésitez par à vous tourner vers votre masseur-kinésithérapeute afin qu’il vous informe sur l’avancée de votre rééducation.

La première phase:

Elle commence au lendemain de l’opération et s’étend jusqu’à la fin de la troisième semaine. Au cours de cette phase, le masseur-kinésithérapeute va « libérer » le genou après le geste chirurgical. Il cherche à diminuer le gonflement et à éviter les adhérences cicatricielles. Il va mobiliser manuellement le genou afin d’obtenir une mobilité passive de l’extension totale à une flexion de 90°. Enfin, il va stimuler les mouvements afin de retrouver une contractilité des différents muscles moteurs du genou (quadriceps, ischio-jambiers, adducteurs). Ces éléments vont vous permettre de marcher sans boiterie en fin de troisième semaine. Au cours de cette phase, la fréquence des séances est de 2 à 3 séances par semaine.

La deuxième phase:

Elle se déroule du début de la quatrième semaine à la fin de la sixième semaine. Le masso-kinésithérapeute continue son travail de massage circulatoire et anti adhérent des différents tissus du genou. L’amplitude passive du genou doit atteindre 110° de flexion (on veillera à la conservation de l’extension totale). Le renforcement musculaire est débuté, ainsi que le travail de l’équilibre actif du genou. Vous pourrez monter et descendre les escaliers sans boiterie à la fin de la sixième semaine. De plus, la pratique du vélo est autorisée dès l’obtention de 110° de flexion. La fréquence des séances au cours de cette phase est de 3 à 4 séances hebdomadaires.

La troisieme phase:

Entre la fin de la sixième semaine et le début du troisième mois, le kinésithérapeute continue la surveillance de la qualité trophique du genou (absence d’œdème et qualité de la peau). La libération des amplitudes articulaires se prolonge jusqu’à obtention de 130° de flexion, et le renforcement musculaire s’intensifie. On recherche à la fin du troisième mois des performances musculaires proches de celles du membre opposé (70-80%). Le travail de l’équilibre du genou est statique puis dynamique, en vue de la reprise de la course à vitesse lente et petites foulées. La pratique du footing sur terrain plat et à vitesse lente est autorisée au début du troisième mois. La fréquence des séances au cours de cette phase est de 3 séances par semaine.

La quatrieme phase: 

Au cours du quatrième mois, le masso-kinésithérapeute cherche à remuscler et redynamiser l’ensemble du membre inférieur opéré afin de permettre la course complète sur tout terrain. On recherche la récupération de l’amplitude totale du genou, et les performances musculaires et d’équilibre doivent être au plus près de celle du membre opposé. La course sur tout terrain à toute vitesse est autorisée à la fin du quatrième mois.

Pour les pratiquants de sports en ligne (course à pied, cyclisme, natation), la période de rééducation prend fin à la fin du quatrième mois, si les objectifs du chirurgien et du masso-kinésithérapeute ont été atteints. Pour les sportifs pratiquant les sports pivot (tennis, badminton, volley-ball … ) ou pivot – contact (football, rugby, handball, ski, sport de combat … ), la rééducation peut se prolonger afin d’améliorer les performances musculaires et proprioceptives du genou, afin de permettre une reprise du sport sans risque. Ainsi, le temps de rééducation dépend de l’intensité du sport pratiqué, et du niveau de pratique. C’est le chirurgien qui donne le feu vert quant à la reprise de la pratique sportive dans tous les cas de figure.