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Rééducation aprés chirurgie de la coiffe des rotateurs

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Il existe un consensus sur les principes de la rééducation : respecter la technique chirurgicale et les délais de cicatrisation, récupérer les amplitudes articulaires et les rétractions, le travail postural et de l’harmonie fonctionnelle, la récupération différée de la force musculaire en insistant à chaque fois sur l’auto rééducation adaptée au bilan initial. Mais l’application à toutes les situations de protocoles standardisés souvent différents n’est pas toujours adaptée à la rééducation en cabinet libéral.

Chronologie de la rééducation

Malgré une sédation efficace des douleurs et une explication correcte et vérifiée des consignes, les problèmes se posent souvent dès le premier jour post opératoire et de la sortie : tout va parfois trop vite pour le patient désemparé qui n’est plus encadré.

Impossibilité de remettre correctement l’attelle par le patient, son entourage ou les soignants. Troubles trophiques et circulatoires par garrotage, crispation et contractures douloureuses , inquiétude à l’origine d’une évolution algodystrophique possible.
Crainte de se faire mal ou de détériorer la chirurgie réalisée, recrudescence mal contrôlée des douleurs conduisent au retard voire à l’absence de mobilisations par le patient . Dans d’autres cas c’est la paralysie de l’équipe de rééducation occasionnée par des consignes ou paroles excessives ou comprises comme telles par l’opéré(ne pas toucher le malade, ne pas enlever l’attelle) qui feront perdre un temps précieux. D’autres patients laissés à eux-mêmes vont au contraire dévier vers des mobilisations intempestives ou l’absence de protection.
Evolutions imprévisibles et aigües confrontées aux difficultés de modifier les délais de contrôle programmés par le service de chirurgie.

La rééducation commence de facon précoce, elle apporte un grand confort et rassure le patient, son traitement médical est adapté si besoin. On lui explique le compte rendu opératoire, les gestes réalisés, la justification des délais et de la durée de protection par l’attelle, les techniques qui seront employées en rééducation. La bonne réalisation des consignes est ensuite vérifiée : installation et port correct de l’attelle, la toilette, l’habillage, les positions et postures (assis, pour la nuit), toutes situations auxquelles il vient d’être confronté, parfois avec difficultés. On vérifie aussi la bonne compréhension et réalisation correcte des exercices d’auto mobilisation. La kinésithérapie est enfin organisée : début programmé entre les semaines 1 ou 2 selon les circonstances en précisant les techniques selon l’opération et les gestes réalisés, avec balnéothérapie quand cela est possible.

La rééducation précoce privilégie au début la récupération naturelle des amplitudes par la vérification et la répétition des techniques auto passives et la balnéothérapie. Mais le kinésithérapeute intervient manuellement dès les premières séances et tout au long de l’évolution. Mobilisations et glissement de la scapulo-thoracique, redressement postural dorsal guidé et prise de conscience du relâchement des fixateurs de la scapula après auto-contractions, mobilisations et travail à distance du coude au poignet, massages et mobilisations manuelles douces en traction du cou sont parmi d’autres techniques une aide irremplaçable au travail personnel du patient. Plus encore, les mobilisations passives en relâchement complet en flexion, abduction, rotation doivent être réalisées sans douleur, dans le plan de la scapula, en respectant bien sur les amplitudes et délais autorisés. Il ne s’agit alors pas de chercher à gagner des amplitudes, mais d’accompagner le gain naturel, en empêchant les crispations, contractures et dyskinésies. Le port de l’attelle est continué dès la fin de séance.

Une visite de contrôle est programmée entre le 30 ème et 40 ème jour avec contrôle radiographique. Quelles sont les données du bilan et diagnostic de kinésithérapie effectué au début de la prise en charge ? Comment s’est passé ce début de rééducation ? L’examen objective souvent à ce stade précoce une mobilité déjà satisfaisante. On récapitule les gestes et activités autorisés au quotidien, on adapte la rééducation.

La suite de la rééducation est classique avec l’introduction progressive d’un travail plus actif mais toujours encadré, sans aucune mécanothérapie. Les techniques aidées sollicitent la proprioception et le centrage huméral, l’éviction des dyskinésies et conflits ou accrochages par le contrôle adéquat de la scapula. Le renforcement musculaire intervient après récupération complète des amplitudes, le réentrainement sportif après éventuel test isocinétique quantifiant un déséquilibre ou une insuffisance de récupération de la force exposant au risque de blessure précoce.

Comment Traiter les tendintes d’épaule?

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Chronologie des tendinites de la coiffe des rotateurs:

C’est une pathologie fréquente (aussi fréquente que le mal de dos) qui touche aussi bien les hommes que les femmes. Elle débute dès l’âge de 20 ans pour aboutir à une rupture des tendons chez une personne sur deux à 70 ans. Dans un premier temps, il se produit une inflammation de la bourse sous-deltoïdienne. Sans traitement adapté, l’inflammation touchera ensuite les tendons de la coiffe des rotateurs; on parlera alors de tendinopathie. L’évolution peut aller jusqu’à la rupture. Les douleurs sont en général localisées au niveau du moignon de l’épaule et peuvent irradier dans le bras. Ces tendinopathies proviennent en général d’un défaut de fonctionnement de l’articulation gléno-humérale. On parle de décentrage articulaire.

Prise en charge:

La douleur étant secondaire au défaut de fonctionnement de l’articulation gléno-humérale, le traitement est basée sur la correction manuelle de ces dysfonctionnements. Cette correction manuelle doit être non douloureuse. De façon à stabiliser le résultat, il faut tonifier les muscles de la coiffe des rotateurs par stimulation électrique ou manuelle jusqu’à disparition des douleurs. Lorsque les douleurs ont disparues, ces muscles doivent être tonifiés contre résistance (bandes élastiques). Des étirements doux et progressifs doivent également être réalisés. Plusieurs séances de correction sont nécessaires pour récupérer un fonctionnement normal et stabiliser le résultat. Si le traitement est assez précoce, il est inutile d’avoir recours aux antalgiques, anti-inflammatoires et infiltrations. Ces dernières, à base de cortisone, ne doivent être réalisées que lorsque l’inflammation ne cède pas après une rééducation bien conduite et après un traitement par anti-inflammatoire non stéroïdien.